Quelques spécimens assez amusants sont reproduits en annexe de l’ouvrage de Sylvie Colliard. Il arrive en dernière position avec 19 255 bulletins, soit 0,08 % des voix, ce qui constitue à ce jour le score le plus bas jamais obtenu par un candidat à une élection présidentielle sous la Cinquième République[58]. Il y en a un entre les gaullistes et les giscardiens »[35]. Au second tour[124], on retrouve une France divisée selon un schéma qui rejoint celui des élections de la Quatrième République : le Nord et le Sud sont favorables à la gauche — avec quelques bastions de droite qui s’y intercalent dans les Pyrénées-Atlantiques, les Alpes et la Corse — l’Ouest et l’Est votent nettement à droite, tandis que le Massif central se divise entre les deux camps selon des traditions politiques départementales bien installées et l’agglomération parisienne répartit ses suffrages sur une base sociologique, les quartiers populaires votant à gauche et les quartiers bourgeois à droite. Pour le premier tour, conscient d’être en retard sur Giscard pour ce qui est de l’image, on choisira d’orienter tant que possible la campagne sur le terrain politique plutôt que personnel. À gauche, le Parti communiste français, le Parti socialiste et le Mouvement des radicaux de gauche concluent en 1972 une alliance électorale fondée sur un programme commun de gouvernement. Selon eux, la victoire de Giscard s’expliquerait par la mobilisation de cette réserve d’abstentionnistes : dans leur lecture, parmi le million de nouveaux électeurs venus participer au second tour en ayant négligé le premier, les deux tiers environ auraient choisi Valéry Giscard d’Estaing. Le premier tour est marqué par l'opposition entre l'ancien Premier ministre gaulliste Jacques Chaban-Delmas, le ministre des Finances, Valéry Giscard d'Estaing, et le premier secrétaire du Parti socialiste et candidat de l'union de la gauche, François Mitterrand. Au même niveau, le numéro un de l’équipe de la rue de la Bienfaisance est Michel d’Ornano, qui en dirige la réflexion politique assisté d’une équipe rapprochée de trois collaborateurs : Jacques Dominati (par ailleurs chargé de la campagne en région parisienne), Jean-Pierre Soisson (pour la campagne en province et outre-mer) et Roger Chinaud à l’organisation générale. Il s'agit d’un scrutin anticipé faisant suite à la mort du président Georges Pompidou le mois précédent. Candidat « à titre personnel », bien qu'il dirige la Nouvelle Action française depuis 1971, Bertrand Renouvin est, à 31 ans, le benjamin des candidats. Le thème naturel de l’anticommunisme, que les auditoires acquis des meetings aiment à entendre, ne sera utilisé que précautionneusement : ce sont les seconds rôles qui s’en chargent, Michel Poniatowski tout particulièrement, ou davantage encore les documents de campagne anonymes[18]. Le fait est que Chaban-Delmas a de bonnes raisons de vouloir aller vite. candidats élection présidentielle 1965 ... 2012 présidentielle 2007 présidentielle 2002 présidentielle 1995 présidentielle 1988 présidentielle 1981 présidentielle 1974 présidentielle 1969. présidentielle 1965. graphiques tableau les présidents de la République depuis 1958 . Les partis ne sont pas représentés en tant que tels. Patrick Troude-Chastenet et Philippe Chastenet, référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation, élection présidentielle anticipée de 1969, Fédération nationale des républicains indépendants, Centre national des indépendants et paysans, Parti communiste révolutionnaire (marxiste-léniniste), Débat télévisé du second tour de l'élection présidentielle de 1974, https://www.cairn.info/revue-parlements1-2007-1-page-109.htm, Présidentielle : ces candidats d'une seule cause, Jean-Paul Carteron, Avocat au barreau de Paris, Les marginaux de la campagne Des gens sérieux et de drôles de gens, télégramme diplomatique de l’ambassadeur des États-Unis, « 1974, Giscard peopolise la campagne de la droite », Déclaration du 7 mai 1974 relative aux résultats du premier tour de scrutin, Proclamation des résultats de l’élection du Président de la République, Liste des élections présidentielles françaises (Cinquième République), Structure départementale des votes à la présidentielle de 1974, Élection présidentielle française de 1974, Référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation, Candidature lors de l'élection présidentielle de 1974, Candidature lors de l'élection présidentielle de 1981, Liste des voyages présidentiels à l'étranger, Loi d'orientation sur les transports intérieurs, Scrutin proportionnel à l'Assemblée nationale, Référendum français sur le traité de Maastricht, Attitude durant la Seconde Guerre mondiale, Scrutins en France sous la Cinquième République, ← Élections en France sous la Quatrième République, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Élection_présidentielle_française_de_1974&oldid=177332842, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Portail:Politique française/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Cinquième République/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Secrétaire général du comité pour le développement du sport scolaire et universitaire, Candidat de « la joie de vivre en France », Rassemblement des usagers et contribuables, En soutien aux 37 travailleurs immigrés en grève de la faim rue Dulong pour exiger leur régularisation, être de nationalité française et ne pas être privé de ses. Le résultat n’est pas à la hauteur des espoirs que l’intérêt du public et des médias pour sa campagne novatrice pouvait permettre de nourrir. Ainsi, le 9 avril, Jacques Foccart note dans son journal que le directeur général de la police nationale, qu’il vient de rencontrer, lui a dit que son ministre Jacques Chirac est « complètement cinglé » et veut « faire battre Chaban à tout prix ». Pozzi Jérôme, « L'Appel des 43 et le mouvement gaulliste : manœuvre politique, relève générationnelle et fronde des « godillots » », « Encore deux ou trois sondages en baisse et on va retrouver ces messieurs de l'UDR en train de chanter, André Malraux prophétise « l'utilisation permanente de la télévision et de l'ordinateur » dans cette, « J'entendais mes voix tomber comme des pièces dans une machine à sous », [Petite phrase de Valéry Giscard d'Estaing "Je voudrais regarder la France au fond des yeux", JT 20H, ORTF - 16/04/1974 - 00h00m11s. Il y a d’abord les slogans brefs, ceux qu’on inscrit au-dessus des tribunes, et pour Giscard sur les tee-shirts. François Mitterrand prend la précaution de riposter aux attaques de la majorité présidentielle sortante en affirmant le maintien de la France dans l'Alliance Atlantique tout en prévoyant une « Charte des libertés », interdisant quiconque de lui jeter la liberté au visage. D'autres personnalités du monde du spectacle soutiennent par ailleurs médiatiquement le candidat, notamment afin de casser son image de technocrate[90]. Sur l’ensemble de l’agglomération parisienne, les candidats sont à peu près à égalité. Arlette Laguiller ouvre la voix à dâautres candidatures de femmes. France-Soir défère à la demande du Président par intérim et ne publie les résultats de l’enquête qu’un an plus tard, le 18 mai 1975. Selon la constitution de 1848, le président « doit être né Français, âgé de trente ans au moins, et navoir jamais perdu la qualité de Français ». google_color_link = "333333"; Lâélection présidentielle de 1974 donne lieu à un contentieux relativement peu abondant, et nâest pas à lâorigine de décisions juridictionnelles particulièrement remarquées. Dans cette dernière décision, les commentateurs notent un léger infléchissement de jurisprudence : alors qu’en 1969 en cas de présentation multiple par un même signataire, le Conseil constitutionnel avait retenu la première présentation reçue[108], il considère désormais la totalité des présentations émanant d’un même élu comme nulles. Sur les affiches de VGE, on lit simplement : « Un vrai Président ». Le sommet est atteint au meeting de Toulouse du 25 avril où une jeune femme se dévêt et danse une demi-heure la poitrine nue, pour le plus grand bonheur des photographes de presse et des caméras de télévision[45]. Il n’est pas simple de savoir si on doit lire dans cette géographie le maintien d’un « noyau dur du gaullisme »[121] ; ce qui est indéniable c’est que ces régions sont toutes des régions favorables à la gauche : sauf exceptions localisées, les endroits où le score de Chaban est honorable au premier tour, ce sont des endroits où François Mitterrand sera en tête au second tour[122]. En revanche, il ne fait guère de doute que les pressions de ce groupe ont concouru à l’épisode Messmer du 9 avril. Une fois encore les observateurs ne s’y trompent pas : il doit y avoir du Chirac là derrière[68]. Outre l'absence du soutien du groupe Faire front, Jean-Marie Le Pen est lourdement handicapé par la très droitière candidature de Jean Royer (qui obtient lui-même le soutien de l'avocat Jacques Isorni et de l’association Pétain-Verdun, et est le candidat des cercles catholiques traditionalistes[53]). 1974. Résultat du 1er tour de l'élection présidentielle de 1974, en pourcentage des suffrages exprimés. Enfin si les jeunes opposants à Jean Royer font tourner par leurs pitreries sa campagne à la pantalonnade, il n’est pas pour autant aidé par sa propre épouse dont l’interview sur Europe 1 contribue à rejeter sa candidature dans le registre du comique grivois[43]. Le premier tour s'est déroulé le 1er juin et le second le 15 du même mois1. Peu connu des Français en dehors de son bastion mulhousien, Émile Muller mène une campagne assez terne et voit sanctionnée par les urnes sa stratégie d’autonomie, qui ne reçoit l’appui que de 0,69 % des votants. Accueil > Élections > Élections présidentielles > ... présidentielle 1974. présidentielle 1969 présidentielle 1965; graphiques tableau les présidents de la République depuis 1958 . Une fois passé le premier tour, les petits candidats de droite et du centre, Jean Royer, Jean-Marie Le Pen et Émile Muller appellent tous sans réserve leurs électeurs à se reporter sur Valéry Giscard d’Estaing. C’est Hubert Bassot qui en est responsable. Le maire de Tours, par ailleurs ministre des Postes et Télécommunications dans le gouvernement Messmer est âgé de 53 ans. Il fallait le dire ». Nouvelle attaque contre la candidature Chaban, le 13 avril en soirée est diffusé un appel dit « Manifeste des 43 » signé de quatre ministres (Jacques Chirac, Jean-Philippe Lecat, Jean Taittinger et Olivier Stirn), trente-trois parlementaires UDR et six parlementaires divers droite. Jacques Chaban-Delmas est un peu plus prudent verbalement dans un premier temps (il « confirme son opposition résolue à la candidature » de François Mitterrand), mais le 13 mai formalise plus nettement son appel à voter pour Valéry Giscard d’Estaing[22]. Aucun positionnement ne répond à ceux de son concurrent de la majorité. Du côté de l’équipe giscardienne, un rôle tout particulier est en premier lieu confié au ministre de la Santé Michel Poniatowski. Lorsque le 16 avril Mitterrand annonce qu’en cas d’élection il choisira un Premier ministre socialiste, ses partenaires communistes se plaignent poliment de n’avoir pas été prévenus de sa déclaration, mais ne manifestent pas une excessive irritation[33]. L'élection présidentielle de 1974 met aux prises 12 candidats. Lors des trois premières élections présidentielles au suffrage universel direct (1965, 1969 et 1974), le parrainage de 100 élus était exigé. Enfin le Conseil prend une initiative plus singulière, qu’il répète à partir de 1988 à chaque scrutin présidentiel, et étend ensuite aux référendums et élections parlementaires : il rend publique une déclaration du 24 mai 1974 (non publiée au Journal Officiel mais reprise dans le Recueil des décisions édité par le Conseil) où il suggère aux pouvoirs publics diverses réformes qui lui paraissent utiles pour garantir la régularité du scrutin[112]. S'il s'agit des allégations d’un candidat malheureux, les plus hautes autorités de l’État ont les mêmes inquiétudes : Alain Poher fait connaître en privé à plusieurs personnalités le souci que lui inspirent ces manœuvres[76]. L’idée force de la campagne, c’est qu’il s’agit d’un homme de la défunte Quatrième République[17] ; on ironise donc sur « l’homme du passé ». Hors les trois territoires très sous-développés des Comores, des Afars et des Issas et de Wallis-et-Futuna, les résultats du second tour outre-mer ne divergent pas de façon patente de ceux de métropole et que François Mitterrand l’emporte même à La Réunion et en Polynésie française. Pendant la campagne, VGE joue de l’accordéon ou au football[19], et c’est dans la même logique que les enfants du candidat sont utilisés dans la construction de l’image de leur père (Jacinte, âgée de treize ans, figure sur la grande affiche de campagne aux côtés de Valéry[20]). Malgré la forte notoriété acquise par sa participation aux événements de mai 1968 puis sa candidature de 1969, son échec est retentissant : 0,36 % des suffrages, deux fois moins de voix qu’à la présidentielle précédente et surtout six fois moins que l’autre candidate trotskyste Arlette Laguiller[56]. Sa campagne iconoclaste est très remarquée[49], le candidat se distinguant par son aspect vestimentaire (un fameux pull rouge), ses déplacements à vélo, ses formules qui détonnent du discours politique traditionnel (« La voiture, ça pue, ça pollue et ça rend con…[50] »). L'ancien président du Mouvement fédéraliste européen et professeur de droit public spécialisé dans la défense des minorités, cultures et langues régionales européennes, Guy Héraud, entre quant à lui dans la campagne sous l'étiquette « Parti fédéraliste européen ». Il se résout après le premier tour à faire quelques concessions au nouveau goût du jour. La banalisation des sondages est une des ruptures les plus marquantes de cette élection par rapport au passé. Christian Garbar, qui a suivi la campagne bien plus réduite de Jean Royer a obtenu des collaborateurs de ce candidat une estimation du coût de celle-ci à 2 millions de francs (et il laisse entendre qu’il y a là aussi une certaine sous-estimation) ; on a dès lors peine à juger vraisemblables les estimations modérées de Sylvie Colliard et même de Jacques Berne[99]. Sans service d’ordre digne de ce nom, le candidat ne peut qu’encaisser et fait l’erreur de riposter vivement aux perturbateurs (ainsi à Nice : « Vous n’avez sans doute pas grand-chose à faire de la journée, vous n’avez rien inventé »), les excitant encore davantage. Les observateurs de la vie politique ne s’y trompent pas : c’est un coup de poignard dans le dos[65] rédigé en termes diplomatiques, et une opération à peine camouflée de soutien à Valéry Giscard d’Estaing[66]. D'un côté, l'historique Mouvement fédéraliste européen, section française de l'Union des fédéralistes européens créée en 1948 pour défendre la construction d'un État fédéral en Europe et donc renforcer l'aspect supranational de la CEE, présente son secrétaire général, l'avocat Jean-Claude Sebag, qui ne recueille que 42 007 voix (soit 0,16 % des suffrages) et arrive en avant-dernière position. Celui-ci a néanmoins à justifier ses choix auprès des « politiques » qui l’entourent et on lui laisse sans doute moins la bride libre qu’à son homologue du camp d’en face. En 1962 (application en 1965): Élection au suffrage universel direct pour sept ans. Un « gadget » inventé par l’équipe giscardienne a laissé un souvenir durable[92] : les tee-shirts qui affichent le slogan « Giscard à la barre » et que portent ses jeunes supporters dans les meetings. Son programme politique reprend de vieux thèmes chers aux sociaux-démocrates tels que l'encouragement d'une déconcentration et d'une décentralisation administratives ou l'union politique et économique de l'Europe. Lorsque décède le président Pompidou, une grève initiée au Crédit lyonnais embrase le secteur bancaire depuis le 1er février. Jacques Foccart, avec un sens certain de l’ellipse, est assez transparent à ce sujet dans son journal : « Je vois Ahmed Abdallah, assez longuement. L’équipe de Valéry Giscard d’Estaing s’installe dans un immeuble de bureaux, au 41, rue de la Bienfaisance, dans le VIIIe arrondissement de Paris, non loin de l’église Saint-Augustin. Enfin, les meilleurs scores réalisés par René Dumont sont à l’est : en Alsace, en Franche-Comté, en Rhône-Alpes (du moins à l’est du Rhône). Bien qu’il ne fasse pas état pour le premier tour d’une chute des intentions de vote pour Chaban significativement plus forte que ceux qu’on a pu lire les jours précédents, ce sondage marque un tournant : dans les estimations de second tour, il donne Mitterrand gagnant contre Chaban mais perdant contre Giscard. Un résumé de quelques lignes de la campagne, Dans un premier temps, Chaban fait savoir que « Dans l’immédiat, la présence du Parti communiste autour de Mitterrand comme les dangers du programme commun [le] conduisent à confirmer [son] opposition résolue à cette candidature » ; dans un second temps il déclare : « Monsieur Mitterrand ayant pris des risques insupportables en s’associant avec le Parti communiste comment faire échec à cette candidature sinon en votant pour M. Giscard d’Estaing » (cité par Chastenet. Son équipe sait inventer des « coups » médiatiques qui animent la très morne campagne officielle : le quartier général de campagne est installé sur un bateau-mouche, le candidat apporte à la télévision une pomme et un verre d’eau qu’il boit devant les téléspectateurs pour illustrer la crise écologique. Le choix des sujets appartient aux candidats et les journalistes n'interviennent que pour leur rappeler leurs temps de parole. Au centre, presque toutes les tendances se sont rapprochées de l’un ou l’autre des trois candidats principaux : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre adhère depuis 1972 au programme commun de la gauche et soutient donc François Mitterrand ; le Centre Démocratie et Progrès de Jacques Duhamel et Joseph Fontanet soutient Jacques Chaban-Delmas ; c’est Valéry Giscard d’Estaing qui a le mieux réussi dans les appels de pieds aux centristes, puisque le Centre démocrate de Jean Lecanuet et le Centre républicain de Michel Durafour se rallient aussitôt à sa candidature, tandis que le Parti radical « valoisien », dirigé par Jean-Jacques Servan-Schreiber, le favorise en sous-main en réservant toutefois la déclaration de son soutien formel à l’après premier tour. remarquent que Valéry Giscard d'Estaing a mieux su réagir aux propos de son adversaire par des mimiques, qu'il attirait l'attention par des phrases courtes, lui donnant un image plus vivante et plus réactive[réf. En région parisienne ses meilleurs scores sont obtenus dans les banlieues populaires autour de Saint-Denis. Les coups bas d'une partie de l'UDR n'expliquent peut-être pas tout : plusieurs commentateurs[10] attribuent aussi son échec au choix stratégique d'une campagne axée sur des thèmes sociaux, qui effarouche la droite sans mordre sur l'électorat de François Mitterrand. De son côté, Georges Marchais déclare le 5 mai : « il n' y a pas un gouffre entre les gaullistes et la gauche. Élection présidentielle de 1974 - Second tour Suffrages exprimés François Mitterrand 49,19% François Mitterrand 49,19% Valéry Giscard d'Estaing 50,81% Valéry Giscard d'Estaing 50,81% Infographie Laurent de Boissieu pour France-politique.fr. Le phénomène déjà constaté aux législatives de 1973 se poursuit : c’est la reconquête du Nord-Pas-de-Calais, de la Picardie et des Ardennes par la gauche. Une loi[116] vient en 1977 donner suite à cette suggestion et encadrer désormais la publication de sondages électoraux dont la publication sera désormais interdite dans la semaine précédant chaque tour de scrutin. Hélas pour Jean Royer, ce qu’on va retenir de sa campagne, c’est surtout la perturbation de ses meetings par des opposants hilares, qui scandent « Royer, Pétain, même combat » et « Royer, puceau, le peuple aura ta peau »[44]. Le 4 avril, deux jours à peine après le décès du président Pompidou, le jour même de l'inhumation, Jacques Chaban-Delmas déclare sa candidature. François Mitterrand obtient la majorité des suffrages chez les ouvriers, les employés et cadres moyens, ainsi que chez les moins de 34 ans et chez toutes les personnes qui ne se définissent pas comme catholiques pratiquant régulièrement. Une autre clé d’analyse géographique des votes[125] est la différenciation entre le vote urbain et le vote rural : Valéry Giscard d’Estaing l’emporte à 55 % dans les agglomérations de moins de 20 000 habitants, alors que sur celles de plus de 100 000 (hors région parisienne) c’est Mitterrand qui est gagnant à 56 %. Je le leur demande ». C’est de son fief provincial, la mairie de Chamalières (une petite ville de la banlieue de Clermont-Ferrand), qu’il en fait l’annonce en déclarant vouloir « regarder la France au fond des yeux »[12]. Elle offre néanmoins au Conseil constitutionnel lâoccasion de réaffirmer sa compétence pour ⦠google_color_url = "333333"; Par d’autres méthodes, Alain Lancelot estime que parmi ces abstentionnistes repentis, il y en aurait cinq sur huit qui auraient choisi le président élu[120]. Sur le plan de l’organisation matérielle, Roger Chinaud est spécifiquement chargé des réunions publiques. Le scrutin est fixé pour le 5 mai (premier tour) et le 19 mai (second tour). Mon premier projet, vous le rendre[88] ». Lors de l'élection présidentielle anticipée de 1969, l'ancien Premier ministre gaulliste Georges Pompidou est élu au second tour face au centriste Alain Poher, président du Sénat et président de la République par intérim. Le Conseil réaffirme en outre sa jurisprudence « Ducatel c/ Krivine » du 17 mai 1969[105] et admet la recevabilité de réclamations dirigées contre la liste des candidats. Enfin, invisibles du public, d’autres sondages éclairent les candidats et les aident à affiner leur stratégie en fonction des réactions de l’électorat. Si certaines sont techniques (l’obligation d’envoyer les signatures de présentation des candidats sur des « formulaires officiels »), l’une au moins est plus directement politique puisque le Conseil recommande d’augmenter le nombre de présentations requises pour autoriser une candidature. Un peu déçu semble-t-il à l’issue du premier tour, François Mitterrand, dans les derniers jours, commence à croire à la possibilité d’une victoire[38]. Ce n’est pas du tout dans les départements ouvriers que la candidate de la classe ouvrière réalise ses meilleurs scores (sur les 19 départements où elle réalise des scores supérieurs à 3 % des exprimés, il n’y en a que 3 dans le tiers nord du pays), mais dans les zones rurales les plus dévitalisées, selon une grande tache qui recouvre le Massif central et en déborde sur les campagnes du Berry au nord, ou du midi toulousain au sud, se riant d’ailleurs des déterminismes politiques traditionnels de ces pays : ses deux meilleurs scores, elle les obtient dans la rouge Creuse (4,15 %) et dans le très conservateur Cantal (4,03 %). Entretemps la direction nationale du Parti socialiste unifié a décidé la veille 7 avril, comme le préconisait Michel Rocard, de se rallier à la candidature Mitterrand et de renoncer à présenter la candidature du syndicaliste Charles Piaget (à une majorité de 48 voix contre 35 et une abstention). La stratégie de campagne de François Mitterrand est analysée assez finement et précisément par Sylvie Colliard, En fait, comme le rappelle Christian Garbar dans son excellente et minutieuse étude de la campagne Royer, il y a eu peu de décisions formelles : un arrêté municipal du, Il se borne à émettre un communiqué où il précise : « Je respecterai en effet scrupuleusement les règles constitutionnelles, et ne ferai aucune déclaration de fond avant que la campagne soit officiellement engagée », cité par Christian Garbar. La presse couvre abondamment l’incident apparemment mineur ; il est vrai que l’ambassade s’est donné la peine de contacter téléphoniquement les rédactions pour leur souligner l’émission du communiqué. Dans La Paille et le grain, publié en 1975, François Mitterrand pose crûment le problème : à Djibouti, Ali Aref contrôle 30 000 voix, aux Comores Ahmed Abdallah Abderamane environ 70 000[75]. Becker, "Le patronat joue son propre tiercé" par Jacqueline Grappin, dans. en ligne des id�es et des id�ologies politiques, Centre d'information sur le gaullisme et les mouvements gaullistes, Portail de la R�publique indivisible, la�que, d�mocratique et sociale. Enfin à peu près rien n’est accessible au public qui permette d’analyser l’origine des recettes des candidats. Mêlant fédéralisme européen et régionalisme, la construction d'une Europe fédérale doit, pour lui, permettre le délitement de l'échelon national et donc l'émancipation et une forte autonomie des régions. Pierre Avril, « Aspects juridiques de l’élection présidentielle des 5 et 19 mai 1974 », Sylvie Colliard renvoie notamment à un point de vue de, Lucien Boucharenc et Jean Charlot, « L’étude des transferts électoraux », dans, Dans son article cité en référence bibliographique, Ces exceptions locales se rencontrent là où un baron du gaullisme bien implanté l’a soutenu, comme à. Les observations sur la répartition des votes Laguiller et Dumont sont issues de l’article de Jacques Ozouf, qui publie une cartographie des résultats de ces candidats, Nicolas Denis, « Du 5 mai 1946 au 19 mai 1974 », dans. google_color_bg = "FFFFFF"; Parallèlement, le patronat se divise aussi, les « les personnalités les plus conservatrices » soutenant « le plus vigoureusement » Giscard d'Estaing, et « les plus progressistes » le candidat du parti gaulliste Jacques Chaban-Delmas[8]. Campagne électorale officielle : élection présidentielle 1er tour video 19 avril 1974 14020 vues 08min 10s DUMONT se présente pour un candidat doux rêveur : "Je représente un mouvement écologique - l'écologie : qu'est ce que c'est ? Plus remarquable est l’utilisation dans la campagne de Mitterrand d’un mailing, initiative novatrice à l’époque : pour appeler à dons, on prospecte spécifiquement les cadres supérieurs connus des fichiers détenus par le Nouvel Observateur, que Claude Perdriel met à la disposition du candidat. La majorité en place ne tarde guère à trouver son candidat : Georges Pompidou, ancien Premier ministre de De Gaulle a su, depuis son éviction au profit de Maurice Couve de Murville, se faire soutenir par lensem⦠google_ad_type = "text"; Un tirage au sort préalable à la retransmission donne la parole en premier à Giscard d’Estaing, la conclusion revenant à François Mitterrand. Une fraction nationaliste-révolutionnaire menée par Alain Robert et Pascal Gauchon, et soutenue par François Brigneau (éditorialiste de Minute), se réorganise au sein du groupe Faire front (matrice du futur Parti des forces nouvelles) qui concurrence sérieusement le jeune Front national et mise sur le soutien à Valéry Giscard d’Estaing plutôt que sur une candidature Le Pen qui n'aurait aucune chance d'obtenir un résultat significatif[52]. Á la suite du décès du Président de la République Georges Pompidou le 2 avril 1974, des élections présidentielles sont organisées et le candidat Valéry Giscard d'Estaing est élu. En tout état de cause, ce ne sont pas les territoires d'outre-mer qui font la différence : même si les comportements pointés par ces quelques observateurs ont pu influer sur une centaine de milliers de voix, on est nettement en dessous de l’écart qui sépare in fine les deux candidats, et Valéry Giscard d’Estaing est également victorieux sur la seule France métropolitaine, de 350 000 voix environ.