L'authenticité du document demeure douteuse, et l'évident désir de vengeance de Bokassa n'y est pas pour rien, il n'en demeure pas moins que ce scandale révèle une complicité passée bien réelle entre les deux hommes, et les liens troubles entre la présidence et les pays africains dans la zone d'influence française. La gauche avait déjà été sur le point de gagner à l'occasion des élections législatives de 1978, et en a été empêchée principalement par sa désunion, et l'incertitude sur la nature d'une éventuelle cohabitation a retenu nombre d'électeurs de choisir l'alternance. Or ces termes ne s'y trouvaient nullement et relevaient de l'interprétation de l'article en style indirect par le correspondant à Moscou du Monde, Daniel Vernet. Dans quatorze départements, le PC perd plus de 10 % par rapport à 1978. Le gouvernement abolit la peine de mort ; instaure une cinquième semaine de congés payés, la semaine de 39 heures et la retraite à 60 ans ; accorde des aides aux entreprises qui embauchent ; accroît les droits des salariés avec les lois Auroux ; promulgue la première loi de décentralisation ; réorganise administrativement les trois premières communes françaises avec la loi PLM ; légalise les radios libres et créé une autorité de régulation de l'audiovisuel (la Haute Autorité de la communication audiovisuelle) ; et met en place d'autres réformes concernant le logement, l'enseignement supérieur, l'immigration et la santé. Rocard retire sa candidature dès que Mitterrand annonce la sienne et met plusieurs semaines à se rallier entièrement, tant leur rivalité est forte depuis les élections législatives de 1978, perdues de justesse par la gauche malgré des sondages favorables. Cependant, vis-à-vis du « grand frère » soviétique, le secrétaire général du PCF Georges Marchais prend ses distances, dans le sillage du courant eurocommuniste, principe d'autonomie par rapport à Moscou, développé en premier lieu par les communistes italiens et espagnols. À propos de ce voyage en Pologne, le président déclare : « Ce que certains me reprochent, ce sont mes efforts pour la paix et la sécurité »[129]. de cette ville », « J'en ai marre d'assumer les conneries des autres », « convergent avec la politique de la droite », « celui-là même que le patronat et le pouvoir du capital poursuivent depuis des dizaines d'années : affaiblir, voire démanteler le PCF », « Il faut que la crise interne au PC soit bien grave pour que de telles accusations soient proférées […] Le Parti socialiste n'a pas la volonté de rayer le PC de la carte politique française, il veut seulement faire payer à sa direction la note de ses choix antiunitaires. Arrivant en quatrième position, Georges Marchais ne recueille que 15,34 % des suffrages exprimés. Eh bien moi, je suis candidat à la présidence de la République et je demande une majorité de suffrages aux Français et je ne la demande pas dans le secret de ma pensée. Visiblement agacé, Marchais déclare : « M'avez vous déjà vu rouler gratuitement ? France. Des questions sur l'affaire des diamants ne tardent pas à lui être posées. L'ancien ministre socialiste Pierre Joxe a révélé en 2011 que le RPR, via Charles Pasqua, a mis à disposition le fichier de ses adhérents pour leur envoyer, entre les deux tours, un appel à voter pour François Mitterrand[160],[161]. Blog. Point in time. En devenant maire de Paris, ce dernier s'empare d'un bastion renforçant sa stature nationale et servant ses plus hautes ambitions politiques[21]. Georges Marchais a rechigné sur le principe de désistement au second tour au profit du candidat de gauche le mieux placé, moquant la « discipline républicaine » prônée par François Mitterrand. Le Parti socialiste avait veillé dans son programme, pour désarmer les critiques, à se démarquer du communisme, du stalinisme, de l'URSS en prônant le retrait des troupes soviétiques en Afghanistan (première des 110 propositions) et le soutien à Solidarność (troisième proposition)[34]. Un antagonisme violent a commencé à se développer entre les deux concurrents, en se nourrissant des rancunes personnelles et des incompatibilités de caractère[49]. Jusqu’à la fin de l’année 1980, il bénéficie cependant d'une cote d’opinions favorables élevée et est longtemps donné réélu par les sondages. Le 3 mai, une grande « fête de la liberté » est organisée porte de Pantin à Paris. Début mars, le comité central adopte une résolution affirmant que les positions de François Mitterrand « convergent avec la politique de la droite », et que son véritable objectif est « celui-là même que le patronat et le pouvoir du capital poursuivent depuis des dizaines d'années : affaiblir, voire démanteler le PCF ». Parmi les personnes interrogées figurent le géologue Haroun Tazieff, l'ancien chancelier allemand Willy Brandt ou Léopold Sédar Senghor, Guy Ligier et Françoise Sagan. Le député aspois Jean Lassalle a engagé ce mercredi sa quête des 500 parrainages en envoyant un mail aux élus de l’Hexagone invitant à le soutenir. L'alternance permet de mettre en œuvre des actions politiques allant dans le sens du « changement » selon le programme de la gauche, non sans de vives oppositions de la droite. Le quotidien du soir avait rapporté l'article de la Pravda en mettant entre guillemets les termes « bilan globalement positif », faisant ainsi croire à une citation. L'objectif implicite de Michel Rocard est de se faire passer pour le champion de la modernité, et de faire passer François Mitterrand pour l'emblème d'un certain « archaïsme politique », d'autant plus qu'ils ont quatorze ans d'écart[48]. […] Et je n'ai été élu que grâce aux 550 000 voix que m'a apportées Jacques Chirac au deuxième tour. Il fait le lien entre les deux en proposant d'exercer un second septennat dans la continuité du premier[133]. Christian Science Monitor. Elle est aussi celle de ces femmes, de ces hommes, humbles militants pénétrés d'idéal, qui, dans chaque commune de France, dans chaque ville, chaque village, toute leur vie, ont espéré ce jour où leur pays viendrait enfin à leur rencontre. Les élections législatives de 1981 ont lieu les 14 et 21 juin 1981, à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République François Mitterrand le 22 mai 1981. À l'extrême gauche, Arlette Laguiller, employée de banque, se présente pour la deuxième fois au nom de Lutte ouvrière, qui s'est fait remarquer dans les régions les plus durement touchées par la crise en participant à plusieurs conflits sociaux. This page was last edited on 4 December 2020, at 01:20. Durant les deux années précédentes, le rôle du Premier ministre a été minimisé par le chef de l'État, qui a eu tendance à le court-circuiter en s'adressant directement aux ministres, y compris dans les domaines de la politique économique et sociale[17]. ], son bilan économique, alors que le chômage continue d'augmenter, est rapidement considéré comme un échec. Les attaques contre le leader socialiste se poursuivent jusqu'à la fin de la campagne, et le candidat communiste ne dit rien sur un éventuel désistement au second tour[97],[98],[99]. Le lendemain, il parle d'un président « en fin de course », et résume son bilan en « quatre D » : déclin, décadence, destruction, désarroi. Cependant, il déclare ne pas vouloir se prononcer pour le second tour au cas où il ne se qualifierait pas, marquant ainsi encore plus nettement sa distance avec Valéry Giscard d'Estaing. Accompagné par sa bande du Café de la Gare, l'équipe de Hara-Kiri Hebdo et Maurice Najman, ami de jeunesse de sa femme Véronique en Mai 68 et journaliste à Libération, Coluche anime, d'octobre à la mi-mars, une précampagne très particulière en raison de la rivalité Rocard-Mitterrand au PS. Cliquez sur l'un des départements, ci-dessous, pour accéder aux résultats de l'élection présidentielle de 1981. Selon lui, la France est sur la voie du progrès, notamment en matière d'indépendance énergétique, soulignant le rôle croissant du nucléaire. Résultats du premier tour. Le PS et ses alliés lui donnent la majorité absolue au Parlement. Les différences catégorielles entre l'électorat de Mitterrand et celui de Giscard d'Estaing ne sont pas très marquées. Élection présidentielle française de 1981 26 avril 1981 (1 er tour) 10 mai 1981 (2 d tour) Corps électoral et résultats; Population 54 279 037 Inscrits 36 398 859 (1 er tour) 36 398 762 (2 d … À partir de ce moment, diverses pressions sont exercées sur l'humoriste, incluant des menaces de mort, pour que ce dernier renonce à se présenter. Daniel Vaillant raconte que François Mitterrand l'a chargé en mars 1981 de collecter des signatures de maires pour Marie-France Garaud afin d’empêcher Jacques Chirac de devancer Valéry Giscard d’Estaing, considéré comme un adversaire moins redoutable[62]. Il explique que François Mitterrand représente le courant socialiste qui compte sur l'État pour transformer la société, alors que lui se réclame du courant socialiste davantage méfiant vis-à-vis de la bureaucratie, partisan de la décentralisation et d'une limitation du rôle de l'État. Le 8 novembre, François Mitterrand annonce qu'il « soumet sa candidature aux votes des membres du parti ». Si les réformes sociales du gouvernement socialiste sont reconnues[Par qui ? Results of the second round: the candidate with the plurality of votes in each administrative division. Ils finissent par trouver un accord, mais, le 3 août, revenant de ses vacances en Corse, Georges Marchais le rejette brusquement, ce qui lui vaudra, au cours d'une explication à la télévision sur les raisons de son revirement sous un prétexte accessoire, de lancer sa fameuse expression théâtrale : « J'ai dit à ma femme : Fais les valises, on rentre à Paris ! Dites que vous voulez un gouvernement d'union socialo-communiste[102]. Coluche ne cesse de baisser dans les sondages, jusqu'à ce qu'il annonce son retrait le 7 avril 1981, en se déclarant pour Mitterrand, la fin d'une plaisanterie qu'il avait fini par prendre très au sérieux[44]. nécessaire], et la faiblesse des communistes amoindrit la crainte d'une gauche au pouvoir notamment pour une partie de l'électorat centriste, le thème de la « Force tranquille » y jouant pour beaucoup[151]. Le RPR, par la voix de Bernard Pons, perçoit dans cet épisode la confirmation que l'URSS préfèrerait un président français faible comme l'aurait été Valéry Giscard d'Estaing. France at the Polls, 1981 and 1986: Three National Elections. Malgré les réticences de son entourage, François Mitterrand décide de donner un rôle prépondérant dans ce domaine au publicitaire Jacques Séguéla. Ainsi, en décembre, un sketch de Coluche dans l'émission de Stéphane Collaro, le Collaro-Show, sur la chaîne de télévision publique Antenne 2, est déprogrammé, la direction menaçant d'annuler toute l'émission en cas de refus[43]. Jusqu'à présent sa base politique reposait sur le groupe parlementaire des Républicains indépendants, simple force d'appoint pour la droite, et sur un réseau de clubs politiques qui avaient appuyé sa candidature en 1974. Brice Lalonde a également des difficultés à recueillir les 500 signatures d'élus, mais en mars, l'UDF, estimant que ce candidat peut gêner François Mitterrand, lui fait parvenir les parrainages manquant. [170] ». Pourtant, un sondage confidentiel commandé à la Sofres allait doucher les ambitions du parti. En tant que ministre de l'Économie et des Finances sous Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing a déjà, depuis le début des années 1970, agi sur l'un et l'autre levier alternativement, sans réelle ligne directrice. Résultats électoraux. "France Plunges into Socialist Era." Selon un sondage réalisé entre les 4-10 décembre et publié par Le Figaro, Giscard d'Estaing l'emporterait au second tour par 56 % des suffrages exprimés, contre 44 % à Mitterrand, ce qui traduit un léger resserrement[140] Paris Match publie un sondage Public SA, réalisé les 8-10 décembre, qui montre que Giscard d'Estaing ne serait plus réélu au second tour que par 52 % des voix, contre 57 % en novembre. Plus tard, le présentateur du journal télévisé de la chaîne, Patrick Poivre d'Arvor, affirmera avoir reçu pour consigne de ne pas parler de Coluche, même si l'humoriste avait été longuement interrogé au journal télévisé le jour de l'annonce de sa candidature. Ainsi, des dirigeants communistes français dénoncent les atteintes aux droits de l'homme en URSS ou se désolidarisent de la politique internationale menée par le Kremlin. Du fait de la division de la majorité présidentielle, le PS connait une baisse dans le Limousin, le Massif central, le Nord-Est et dans le Nord-Pas-de-Calais[197]. La tentative avortée de prendre le pouvoir par la force des communistes au Portugal en 1975, après la Révolution des Œillets, alors que ce sont les socialistes qui sont au pouvoir, ne contribue pas, solidarité entre « partis frères » oblige, à créer un climat serein. Vie politique. Le candidat enchaîne les meetings. Le 30 octobre 1979, Robert Boulin, vétéran des gouvernements depuis De Gaulle, ministre du Travail en exercice de plus en plus cité comme un Premier ministre potentiel, est retrouvé inanimé dans un étang. » Le lendemain, Giscard d'Estaing réplique en déclarant que Mitterrand « a perdu son sang-froid et en est venu aux insultes ». Ensuite, sa politique étrangère apparaît confuse. Des qualités françaises qui ont pour noms raison et cœur, rigueur de l'esprit et sensibilité de l'imagination, ardeur à combattre l'adversaire, mais faculté à le comprendre[105]. Le journal titre en une : « Papon, aide de camp : Quand un ami de Giscard faisait déporter des Juifs. Charles Fiterman, qui a annoncé la nouvelle, déclare à la tribune : « Inutile de présenter Georges Marchais. Second round result. Valéry Giscard d'Estaing avait écarté Jean-François Kahn et Guy Thomas[175]. Elle commence le 5 novembre 1980, lorsque le bureau politique du PCF réclame l'arrêt de l'immigration. Après la victoire serrée de la droite aux législatives de 1978, Raymond Barre engage des réformes économiques plus profondes et d'orientation libérale, posant la libre concurrence comme un principe essentiel, allant de pair avec l'abandon progressif des dispositifs protectionnistes. nécessaire]. Redevenu député de Corrèze, Jacques Chirac, guidé par Pierre Juillet et Marie-France Garaud (anciens conseillers du président Pompidou), entend redonner un souffle nouveau au mouvement gaulliste. François Mitterrand parvient néanmoins à se faire réélire en 1988. Étienne Balibar énumère les erreurs des directions successives du PCF dans une lettre d'adieu De Charonne à Vitry, publiée par Le Nouvel Observateur du 9 mars 1981. Les objectifs du président dans le domaine de la politique étrangère ne concordent pas souvent avec la ligne politique des gaullistes, qui forment le plus gros contingent de la majorité. Ils savent la part primordiale qu'il a prise dans le développement créateur de la politique du parti communiste et de sa vie démocratique. Les autres membres importants de son dispositif sont Jacques Attali, Jean Glavany, Pierre Bérégovoy et Pierre Joxe. Le résultat de Mitterrand n'est pas comparable à celui qu'il a réalisé sept ans plus tôt, en l'absence d'une union de la gauche[149]. Un groupe autonome de la police (le mystérieux Honneur de la Police, qui a déjà revendiqué en 1979 l'assassinat du militant d'extrême gauche Pierre Goldman, accusé de l'assassinat de deux pharmaciennes, lui adresse des menaces de mort[44]. Les sondages de la première quinzaine de décembre 1980 montrent que l'« effet Coluche » vient parasiter le ralliement de Rocard à Mitterrand, qui se montre plus ferme qu'à la fin novembre. Giscard d'Estaing essaie non sans mal de rallier les voix des gaullistes et le soutien du RPR, plus généralement de ceux qui sont contre la gauche. Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste français, est officiellement désigné le 12 octobre 1980 à Nanterre à l'unanimité[73],[74]. François Mitterrand se situe directement dans le combat du second tour, et dresse un bilan très critique de la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, citation de chiffres à l'appui : « Quand j'entends dire que le désordre, ce sont les socialistes... Qu'appelle-t-on désordre, sinon 1 700 000 chômeurs, 100 000 entreprises industrielles et commerciales détruites, 100 000 exploitations agricoles disparues ? Même chez les classes populaires, il semble minoritaire. La base de données de la vie politique française. De fait, si les résultats de la politique gouvernementale sont positifs quoique fragiles pour les chiffres de la croissance ou des taux de change, la situation de l'emploi a continué à se dégrader, et le nombre de chômeurs a dépassé la barre des 1 300 000 à la fin de l'année 1979. nécessaire] Sa stratégie est de jouer de son absence et sur une entrée en campagne tardive pour ne pas paraître impliqué dans des luttes partisanes. Durant sa présidence (1974-1981), celui-ci pâtit d'une politique économique impopulaire dans un contexte de crise induite par les deux chocs pétroliers, rompant avec les trente années de prospérité qui ont suivi la Libération. Le directeur de campagne de François Mitterrand est le député Paul Quilès. Les six petits candidats se partagent 12,48 %. Il promet de créer un nombre d'emplois (1 000 000) qui correspond à peu près au nombre de nouveaux chômeurs durant son mandat[72]. L'affaire impliquant le plus directement le président est l'affaire des diamants. En 1979, deux ans avant l'élection présidentielle, un scandale éclabousse Valéry Giscard d'Estaing : l'affaire des diamants de Bokossa. Il fait suite, aussi, à une contre-offensive des socialistes. La caméra de France 3 saisit l'instant, mais seuls 10 % des téléspectateurs verront Michel Rocard bafouiller. Dans sept départements, la progression en proportion des suffrages exprimés est supérieure à 10 %. Le taux d'abstention atteint 18,91 %, grosso modo dans la moyenne de l'ensemble des élections présidentielles et législatives précédentes sous la Ve République, mais il est tout de même nettement supérieur à celui du premier tour de 1974 (15,08 %). Ce n'est que rétrospectivement que la question du financement de cette campagne a suscité un début de polémique, au moment du décès du président du Gabon Omar Bongo, qui réanime une rancune inextinguible au sein de la droite, Valéry Giscard d'Estaing affirmant avoir découvert lors de la campagne de l'élection présidentielle de 1981 que le chef d'État africain alimentait la trésorerie du candidat Jacques Chirac[124]. En outre, la situation de l'emploi ne s'est pas améliorée, et la balance commerciale ne cesse de se dégrader, en grande partie à cause des importations énergétiques, et de la faiblesse du franc, malmené sur le marché des devises. D'un point de vue plus strictement politique, la bipolarisation induite par les institutions de la Ve République impliquait obligatoirement une alternance tôt ou tard. "Mitterrand Beats Giscard; Socialist Victory Reverses Trend of 23 Years in France", https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=1981_French_presidential_election&oldid=992201584, Pages with non-numeric formatnum arguments, Creative Commons Attribution-ShareAlike License, Table of results ordered by number of votes received in first round. Ensuite, en prenant le contrôle du Parti socialiste, au cours du congrès d'Épinay en 1971, en s'appuyant à la fois sur l'aile droite (motion Mauroy/Gaston Defferre) et l'aile gauche (motion Chevènement) du parti. La plupart des commentateurs constatent que le fait le plus marquant de ce premier tour est le résultat médiocre du candidat du Parti communiste. Le soir du 21 mai, comme prévu, Pierre Mauroy est nommé Premier ministre. Sur le marché des changes, le franc est attaqué, si bien que les douaniers doivent renforcer leurs contrôles aux frontières pour éviter la fuite des capitaux[209]. Faisant preuve d'une assurance et d'une éloquence remarquée, elle dénonce le « danger soviétique », et affirme à propos de Valéry Giscard d'Estaing qu'il a « trompé ses électeurs » et qu'il « se croit plus intelligent que la France »[60]. Quoi qu'il en soit, sa candidature, qui gêne celle de Jacques Chirac, n'est pas pour déplaire à Valéry Giscard d'Estaing[60]. L'élection présidentielle française de 1988 est la sixième élection présidentielle sous la Cinquième République et la cinquième au suffrage universel direct depuis la réforme constitutionnelle de 1962 et se déroule les 24 avril et 8 mai 1988 [1]. Juste avant le scrutin, il se dit persuadé qu'après avoir rassemblé les socialistes, il rassemblera la gauche, puis les Français[118]. François Mitterrand a souhaité faire une campagne « courte et ramassée », ne dépassant pas 100 jours.[réf. L'adoption du budget de l'État pour 1980 est un autre point de tensions très important au sein de la majorité présidentielle[26]. Alors que le président sortant affirme à ses collaborateurs ne pas vouloir rabaisser le niveau de la campagne, ces derniers estiment que la fuite de ce cliché lui aurait permis de l'emporter[186]. » Valéry Giscard d'Estaing dénonce une manipulation politique et nie avoir connu le passé de Papon. Vers la fin de la campagne du premier tour, le ton de François Mitterrand est de plus en plus incisif vis-à-vis du président sortant. Au cours de la campagne, il reçoit le soutien d'hommes d'États socialistes, comme l'ex-chancelier d'Allemagne de l'Ouest Willy Brandt, le chancelier autrichien Bruno Kreisky ou le président de la République italien Sandro Pertini[107]. Le résultat du premier tour de l'élection présidentielle de 1981. Résultats par région. Le troisième homme, Jacques Chirac, échoue à atteindre son objectif : être présent au second tour. Le 26 avril, 29 516 082 Français se rendent aux urnes. Le 10 mai, en fin d'après-midi, si des chiffres circulant dans les rédactions des journaux et aux sièges des partis donnent dès 18 h 30 le candidat socialiste gagnant, l'incertitude est en revanche totale dans la population. Plus précisément, il soutient la nécessité d'une réforme fiscale (concernant le barème d'impôts, la taxe professionnelle), influencé en cela par la campagne de Jacques Chirac. L'inflation reprend de plus belle, la production industrielle baisse, la croissance est faible et le déficit commercial a quintuplé, en grande partie à cause de la facture pétrolière qui a plus que doublé. Résultats de l'élection présidentielle de 1981 : Seine-Saint-Denis. Lorsqu'il a remporté l'élection présidentielle de 1974, Valéry Giscard d'Estaing a nommé comme Premier ministre le gaulliste Jacques Chirac, ministre de Pompidou qui avait apporté son soutien au premier tour, avec celui de 43 députés et ministres, aux dépens du candidat de l'UDR Jacques Chaban-Delmas, pourtant du même parti. La campagne de cette élection atteint une virulence verbale rarement atteinte jusqu'alors. Paris, Vendemiaire ed.,March 2011. » Il avance le chiffre de 210 000 emplois créés par an, dont 150 000 dans les services publics[96]. De son côté, Jean-François Deniau renvoya Bernard Pons aux anciens commentaires de l'agence Tass sur l'élection présidentielle de 1965 : les éloges du général de Gaulle y étaient alors beaucoup plus nets[réf. Les propositions de François Mitterrand pour venir à bout de la crise économique ne s'éloignent guère des recettes classiques de la gauche de l'époque : relance par la consommation, réduction du temps de travail, grands travaux, nationalisations, emprunt national pour investir dans l'industrie, etc[116]. Les premières élections européennes ont lieu en 1979, mais bien qu'étant la première manifestation d'expression démocratique de l'Europe politique, elles ne suscitent que peu d'intérêt. François Goguel analyse la hausse de l'abstention par l'abaissement de la majorité à 18 ans[204]. Jusqu'à l'élection présidentielle, le RPR maintient une ligne hostile vis-à-vis du président sans pour autant se désolidariser complètement de l'action de son gouvernement. Dès le lendemain du premier tour, Jacques Chirac déclare à la presse : « Chacun devra voter selon sa conscience. Ils savent qu'à l'image de son parti, qui a pour habitude de dire ce qu'il fait et de faire ce qu'il dit, il parle le langage de la sincérité, du courage et de la vérité[73]. »[157],[158],[159]. C'est la première campagne « longue » depuis 1965, les élections de 1969 et 1974 ayant été précipitées par la démission et la mort des présidents sortants ; François Mitterrand n'est plus soutenu par l’union de la gauche comme en 1965 et 1974 ; ainsi, d’août à novembre 1980, sa candidature reste peu probable car il est derrière Michel Rocard dans les intentions de vote. Résultats par département. Les deux qualifiés pour le second tour sont Valéry Giscard d'Estaing, en première position avec 28,32 %, et François Mitterrand, deuxième avec 25,85 %. Le PCF et les médias audiovisuels entretiennent des relations quelque peu hostiles durant la campagne. Le maire PCF de Dammarie-les-Lys demande lui aussi la transformation d'un foyer Sonacotra en logements pour jeunes couples[86]. Le plus souvent, le vote de droite n'est pas un vote d'adhésion au programme, mais un vote de rejet de la gauche[23]. Mais qu'est-ce qu'elle me veut de plus cette mégère ? Tenant compte des évolutions structurelles de la société française, et conformément à son appartenance au courant libéral de la droite, Valéry Giscard d'Estaing, une fois élu président de la République, s'attache à mettre l'accent sur les réformes sociétales plus que sur les réformes économiques. Intention de contester le label. Entre les deux tours, la campagne prend un tour bien plus agressif. Elus. Ce congrès a vu émerger une nouvelle génération de cadres, qui se sont opposés à Rocard et sont appelés à poursuivre leur ascension politique, parmi lesquels Paul Quilès, Lionel Jospin et Laurent Fabius[36]. À Plogoff, il est contesté par des écologistes qui protestent contre le futur projet de centrale nucléaire alors que Marchais est lui-même pro-nucléaire[101]. Le commandant Jacques-Yves Cousteau sera un temps envisagé comme candidat de substitution, avec le soutien de René Dumont, candidat écologiste de 1974, mais l'intéressé annonce le 19 février 1981 qu'il ne compte pas être candidat. Valéry Giscard d'Estaing, qui est le premier président de la République (toutes républiques confondues) à être battu en briguant un nouveau mandat, fait une brève déclaration dans laquelle il adresse ses vœux à son successeur et annonce qu'il continuera « à défendre les intérêts essentiels de notre pays ». Le plan de réduction de l'inflation alors mis en place (hausse des taux d'intérêt, économies budgétaires et énergétiques, remboursement des crédits de la Banque de France, etc.) La percée du Parti socialiste est spectaculaire lors des élections municipales de 1977. François Mitterrand, s'extrayant d'une foule compacte, pénètre, seul et solennel dans le bâtiment, se recueille devant les tombes de Victor Schœlcher, Jean Jaurès et Jean Moulin, sur lesquelles il dépose une rose[208]. Entre les législatives de 1978 et 1981, le PS a connu une progression importante dans de nombreux départements. 12 Nov. 2004, Girardet, Edward. Deux ans plus tard, le ministre des Finances Jacques Delors met en place un changement de politique économique, qualifié de « tournant de la rigueur », provoqué tant par ces attaques contre le franc que par le coût des programmes économiques et sociaux instaurés entre-temps par le nouveau pouvoir socialiste[213]. La base de données de la vie politique française. Résultats par département en France métropolitaine des cinq premiers candidats du premier tour, Résultats par département du second tour en France métropolitaine. Comme le PS, le Parti communiste a quantifié le nombre de ses promesses ; il y en a 131 (le PS s'est même inspiré du programme communiste pour réaliser le sien, en tout cas sur le nom du projet)[95]. Néanmoins, après les élections, quatre communistes (Charles Fiterman, Anicet Le Pors, Jack Ralite, Marcel Rigout) obtiennent des ministères (de second ordre) dans le deuxième gouvernement Mauroy, qui voit aussi entrer Robert Badinter à la Justice. Les mouvements sociaux se multiplient, notamment à cause des préoccupations liées à l'emploi. Le député d'Ivry-Vitry fait signer dix mille cartes-pétitions « exigeant une répartition équitable des populations immigrées » et demande à Raymond Barre de le recevoir, « afin d'examiner concrètement les modalités de retour, dans des conditions décentes, des travailleurs maliens à Saint-Maur, et le devenir du foyer de Vitry appartenant à l'office H.L.M. Néanmoins, son résultat (18,00 %), supérieur à ce que laissaient envisager les sondages d'intentions de vote, est plus qu'honorable, d'autant plus qu'en cumulant les voix de Marie-France Garaud (1,33 %) et Michel Debré (1,66 %) la droite gaulliste atteint 20,99 %. Outre Michel Debré, toujours candidat, qui affirme que Chirac n'est pas gaulliste et que son programme n'est qu'une « addition de propositions catégorielles », les ministres RPR du gouvernement (dont Alain Peyrefitte et Robert Galley) font part de leur intention de voter pour le président sortant dès le premier tour, et sont par conséquent exclus du parti[122]. Les votes blancs et nuls ont doublé entre les deux tours. Aussi, la diplomatie française, qui ne tranche clairement ni dans un sens ni dans l'autre, est taxée d'ambiguïté durant cette période[1]. Michel Rocard se déclare dès le premier jour d'ouverture des candidatures, le 19 octobre[134]. Les journalistes donnent à 20h00 le nom du vainqueur des élections présidentielles de 1981 : François Mitterrand. Ce scrutin est marqué par des affrontements virulents au sein de la majorité et de l’opposition. Le président sortant, dont le bilan est jugé négatif et positif par un nombre équivalent de sondés, l'emporterait avec 60 % des suffrages contre Mitterrand d’après une enquête réalisée du 13 au 15 novembre par Louis Harris, juste après l'abandon de Rocard et la pétition en faveur de Coluche[139]. Avec 37,77 % des suffrages et 266 sièges sur 491 (on parle de « vague rose »), le Parti socialiste obtient à lui seul la majorité absolue, sans besoin de l'appoint des 44 députés du PCF.