Quoi qu'il en soit, sa candidature, qui gêne celle de Jacques Chirac, n'est pas pour déplaire à Valéry Giscard d'Estaing[60]. Pour lui, durant le septennat du président sortant, s'est développé un « collectivisme rampant », et il dénonce « l'emprise de l'État et de l'administration sur la vie des individus, comme sur l'activité des entreprises ». L'enquête déterminera plus tard que l'attentat était en fait d'origine moyen-orientale. Georges Marchais a rechigné sur le principe de désistement au second tour au profit du candidat de gauche le mieux placé, moquant la « discipline républicaine » prônée par François Mitterrand. Dans le même temps, il cherche à assainir la gestion des entreprises publiques et à restaurer l'épargne des ménages[7]. Sans ces 550 000 voix qui ont changé de camp, je ne pouvais pas être élu. Au cours de la campagne, il reçoit le soutien d'hommes d'États socialistes, comme l'ex-chancelier d'Allemagne de l'Ouest Willy Brandt, le chancelier autrichien Bruno Kreisky ou le président de la République italien Sandro Pertini[107]. et de certaines des principales entreprises industrielles (Thomson, Rhône-Poulenc, Pechiney, Saint-Gobain, Usinor, Compagnie générale des eaux, Matra). Résultats électoraux. Second round result. Mais c'est la candidature du président du RPR Jacques Chirac qui est la plus attendue. Pire, Henri Fiszbin, qui avait démissionné du PCF en janvier 1979 après avoir perdu municipales à Paris, refuse de le soutenir[89]. De fait, si les résultats de la politique gouvernementale sont positifs quoique fragiles pour les chiffres de la croissance ou des taux de change, la situation de l'emploi a continué à se dégrader, et le nombre de chômeurs a dépassé la barre des 1 300 000 à la fin de l'année 1979. On peut néanmoins noter que, en moyenne, l'électeur de gauche est légèrement plus masculin, jeune et salarié que l'électeur moyen de droite[195]. Affirmant : « Le chômage ? Sur les problèmes de la crise et du chômage, il déclare : « Je m’engage à relancer la croissance pour créer des emplois nouveaux ». En janvier 1981, il essaie encore de s'imposer comme l'unique candidat gaulliste, appuyé par 21 députés et quatre sénateurs du RPR. Favorable à une liberté d'entreprendre plus approfondie, il remporte également un certain succès parmi les chefs d'entreprises. Coluche ne parvient pas non plus à réunir les signatures de maires de gauche. Élection présidentielle française de 1981 26 avril 1981 (1 er tour) 10 mai 1981 (2 d tour) Corps électoral et résultats; Population 54 279 037 Inscrits 36 398 859 (1 er tour) 36 398 762 (2 d … Au Parti socialiste, la position de François Mitterrand, premier secrétaire depuis 1971, a été relativement affaiblie par la double défaite de la gauche, à l'élection présidentielle en 1974, et aux élections législatives de 1978, perdues les deux fois d'extrême justesse. Plus tard, le présentateur du journal télévisé de la chaîne, Patrick Poivre d'Arvor, affirmera avoir reçu pour consigne de ne pas parler de Coluche, même si l'humoriste avait été longuement interrogé au journal télévisé le jour de l'annonce de sa candidature. Dans un premier temps, François Mitterrand hésite à participer à un tel débat[170]. Le candidat enchaîne les meetings. Vous n'avez qu'à regarder les chiffres. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. La reprise économique se confirme, mais elle s'essouffle dès l'été 1976. Soutenu par les députés Jean-Michel Baylet et Maurice Faure, il a dû affronter l'opposition du sénateur René Billères et du maire de Lourdes François Abadie, lesquels contestent l'utilité d'une candidature, qui selon eux atteindra à peine 1 %, et appellent à soutenir Mitterrand dès le premier tour[68]. Intention de contester le label. Environ un an plus tard, l'élan qui a porté la gauche au pouvoir est retombé. » Il ajoute que le président candidat l'a attaqué une fois qu'il avait « le dos tourné » : « Ça a marché une fois avec De Gaulle en 1969 ! Coluche ne cesse de baisser dans les sondages, jusqu'à ce qu'il annonce son retrait le 7 avril 1981, en se déclarant pour Mitterrand, la fin d'une plaisanterie qu'il avait fini par prendre très au sérieux[44]. L'affaire impliquant le plus directement le président est l'affaire des diamants. Dites que vous voulez le changement. Il y déclare devant les caméras : « Cette victoire est d'abord celle des forces de la jeunesse, des forces du travail, des forces de création, des forces du renouveau qui se sont rassemblées dans un grand élan national pour l'emploi, la paix, la liberté, thèmes qui furent ceux de ma campagne présidentielle et qui demeureront ceux de mon septennat. La base de données de la vie politique française. Ainsi, le 16 février, une émission sur la jeunesse présentée par Jean-Pierre Elkabbach retransmise simultanément sur Europe 1 et Antenne 2 est interrompue par l'intervention de militants de la CGT et des Jeunesses communistes[94]. Cette campagne a eu un coût total de 19 millions de francs, soit 3,5 fois moins que celle de Valéry Giscard d'Estaing, selon Jean Glavany, qui admet que, pour autant, les sources de financement, à l'instar de celles des partis de droite (il n'y avait alors pas de législation sur le financement des partis politiques), n'étaient pas tout à fait transparentes[110]. Vis-à-vis de la jeunesse, le président doit faire face à une agitation étudiante incessante jusqu'en 1978, animée entre autres par les situationnistes. Abonnez-vous http://bit.ly/inapolitique Les campagnes officielles des candidats à l'élection présidentielle 1981. Face à cette crise, la direction du PCF fait le choix d'une radicalisation et d'un retour à l'orthodoxie communiste, plus hostile aux socialistes, plus conflictuelle dans sa défense doctrinale des intérêts des ouvriers. Des relations sont établies avec le Centre des démocrates sociaux (CDS), parti centriste de Jean Lecanuet, et avec le Parti radical (dit valoisien) de Jean-Jacques Servan-Schreiber. Mitterrand parvient à résister à cette contestation interne en s'alliant au CERES de Jean-Pierre Chevènement. 26 April 1981, 10 May 1981. Le 13 mai 1981, le Premier ministre, Raymond Barre, remet la démission de son gouvernement et les ministères se vident. L'objectif implicite de Michel Rocard est de se faire passer pour le champion de la modernité, et de faire passer François Mitterrand pour l'emblème d'un certain « archaïsme politique », d'autant plus qu'ils ont quatorze ans d'écart[48]. 1974 French presidential election. La campagne de cette élection atteint une virulence verbale rarement atteinte jusqu'alors. De son côté, François Mitterrand avait refusé la présence de Jean-Pierre Elkabbach[176]. D'abord, sa gestion de la crise économique est jugée mauvaise. Le ministre de l'Éducation René Haby, qui promulgue en 1975 une loi instaurant le collège unique, a des projets ambitieux, mais devant l'opposition des syndicats, toute velléité réformatrice du système scolaire est abandonnée à partir de 1978[14]. 25 Apr. Toutefois, ce type de constat doit être relativisé, car ces transformations de la société française étaient déjà enclenchées du temps de la présidence de Charles de Gaulle[12]. Les deux candidats s'accordent sur le nom des journalistes qui doivent arbitrer le débat : Michèle Cotta et Jean Boissonnat. Dans le courant de l'été, des représentants du PS, du PCF et du MRG tentent, au cours de négociations très pointilleuses, de parvenir à un compromis. Tweet. La virulence de la campagne au sein de la droite laisse envisager une rupture irrévocable : néanmoins, les élus des listes d'Ornano votent pour Jacques Chirac au conseil municipal. Les jours qui suivent le débat télévisé, Valéry Giscard d'Estaing, dans ses derniers meetings, évoque les menaces qui pèseraient, selon lui en cas de victoire de la gauche, sur l'emploi, la famille, les jeunes et la médecine, sans oublier de critiquer les nationalisations et le montant très onéreux du programme socialiste. Étienne Balibar énumère les erreurs des directions successives du PCF dans une lettre d'adieu De Charonne à Vitry, publiée par Le Nouvel Observateur du 9 mars 1981. Malgré la réforme de l'ORTF en 1974, l'audiovisuel est toujours sous la coupe de l'État, et l'expression de la parole du gouvernement y est toujours prioritaire[13]. Le même jour, comme annoncé pendant la campagne et pour éviter l'expérimentation institutionnelle d'une cohabitation, François Mitterrand fait usage de l'article 12 de la Constitution et dissout l'Assemblée nationale. La période de forte croissance économique des Trente Glorieuses s'achève avec les conséquences du choc pétrolier de 1973 provoqué par la guerre du Kippour. Dans l'enseignement supérieur, par contre, à la fin du septennat, la ministre des Universités, Alice Saunier-Seïté, ne craint pas d'exercer une gestion autoritaire, cherche à remettre en cause l'héritage de Mai 68 (notamment la réforme de la loi Faure) et n'hésite pas à faire raser, en 1980, le symbole de la contestation qu'était l'université de Vincennes, déplacée à Saint-Denis[15]. Au début de l'année 1980, les sondages indiquent que les Français estiment que Michel Rocard serait un meilleur candidat que François Mitterrand. 12 Nov. 2004. »[41]. La Ligue communiste révolutionnaire, qui a été représentée en 1969 et 1974 par Alain Krivine, n'arrive pas non plus à franchir cette étape[66]. Au cours du même congrès, Le PS adopte un manifeste dessinant un programme de gouvernement en 110 propositions. Georges Marchais, visé par les termes bilan globalement positif, avait tout de suite réagi en dénonçant la désinformation du journal Le Monde, engagé dans la campagne du Parti socialiste pour lequel sa direction avait appelé, peu avant, à voter. Durant les deux années précédentes, le rôle du Premier ministre a été minimisé par le chef de l'État, qui a eu tendance à le court-circuiter en s'adressant directement aux ministres, y compris dans les domaines de la politique économique et sociale[17]. À Plogoff, il est contesté par des écologistes qui protestent contre le futur projet de centrale nucléaire alors que Marchais est lui-même pro-nucléaire[101]. Néanmoins, les critiques sur l'affaire, comme, plus globalement, sur son bilan, le poursuivent jusqu'à la fin de la campagne[128]. Maladroite et compliquée, prétendant se situer au-delà de la mêlée tout en cherchant la légitimation du Parti socialiste, sans pour autant s’opposer frontalement au premier secrétaire, sa déclaration rencontre peu d’échos favorables. La production industrielle a chuté de 4,5 % en un an, la consommation des ménages baisse, le déficit commercial a été multiplié par quatre depuis 1979. Le maire communiste d'Ivry-sur-Seine est accusé d'en faire autant avec les colonies de vacances. Aussi, la diplomatie française, qui ne tranche clairement ni dans un sens ni dans l'autre, est taxée d'ambiguïté durant cette période[1]. La polémique bat son plein en février, le maire communiste de Nanterre rappelle la transformation de la ville[83] et celui de Gennevilliers invite Giscard à visiter son guetto [84]. La rupture entre les deux partis est consommée lors de la renégociation du programme commun en 1977[26]. Le plan de réduction de l'inflation alors mis en place (hausse des taux d'intérêt, économies budgétaires et énergétiques, remboursement des crédits de la Banque de France, etc.)
2020 élection présidentielle française de 1981